…pour un avenir durable?
lundi 30 juillet 2012
mercredi 4 janvier 2012
Lettre d'Albert Einstein à Django Reinhardt
Princeton, Dimanche 15 Septembre 1946
Cher Monsieur Reinhardt,
En Juillet dernier, je fus convié à participer à New York à un colloque sur la paix dans le monde. Le soir venu, avec quelques amis, nous nous sommes rendus au Café Society à Greenwich village afin d'assister au concert donné par Duke Ellington, car on nous avait informé que vous étiez maintenant membre de son orchestre et telle ne fut pas notre surprise de constater votre absence.
À la fin du concert, j'allais féliciter Monsieur Ellington pour sa prestation pianistique et la grande qualité de son orchestre.
Il nous présenta la très chaleureuse Rosetta Tharpe qui assurait la première partie de la soirée. C’est une femme très douée, pourvue de grandes qualités morales s’accompagnant d’une étrange guitare, possédant en son centre une espèce de couvercle de métal vibrant engendrant un son envoûtant correspondant parfaitement à son répertoire au caractère très spirituel.
Vous pensant quelque peu souffrant, j’interrogeais Monsieur Ellington, qui eut l'air navré de ne pas satisfaire ma requête, ne sachant pas où vous étiez présentement. Il me rassura sur votre état de santé et me confia que la veille au soir vous étiez dans une "forme électrique" (c'est le terme qu'il a employé). J'en déduisis que vous étiez en bonne santé tout en constatant que Monsieur Ellington avait une conception quelque peu personnelle de l’électricité. Très posément, il me fit votre éloge vantant vos qualités d'expressions hors normes laissant même ses propres musiciens dont le jovial Fred Guy, subjugués par votre facilité à changer de tonalité dans l’improvisation.
J'ai cru comprendre que vos habitudes étaient peu compatibles avec la rigueur imposée par les tournées américaines et comme je vous comprends : toute ma vie, j'ai lutté pour la liberté et je continue à lutter contre toutes les contraintes susceptibles de juguler l'esprit créatif si cher au musicien comme au scientifique.
Vous et moi sommes de la famille des déracinés, quelque part nous sommes des incompris et je serais le plus heureux des hommes le jour où je vous serrerais la main. Et ce jour-là, nous pourrions échanger, si vous n’y voyez pas offense quelques notes, vous et votre guitare que beaucoup considèrent comme exceptionnelle et moi avec mon violon, un Aegidius Klotz de très bonne facture que ma mère avait exigé de mon père qu’il l’achetât afin que j’entreprenne une carrière de violoniste, car tels étaient ses désirs… J'en joue encore un peu à l'occasion lorsque j’ai besoin de ressentir, et je pense que vous me rejoindrez sur ce thème, la sphéricité du tout qui est si peu de chose comparé au vide créateur.
Nous nous rencontrerons un jour, j’en suis sûr, car rien n’est établi.
Sincèrement vôtre.
Albert Einstein.
Traduit de L'allemand par Andreï Willem Chimansky musicien et collectionneur forcené.
samedi 30 avril 2011
mardi 22 juin 2010
Retenir la nuit…
L' illusion que le temps passe, nous amène à croire que tant que l'on n'a pas dormi: nous sommes encore la veille.
dimanche 21 mars 2010
De l'intime au monumental…
Beaucoup en sortirent en décideur promouvant le banal comme objet d'art .
Dans la logique du" toujours plus", la bombe atomique devient une œuvre d'art puisque la réflexion critique absolue : "Votre œuvre est intime et monumentale " prend là, tout son sens.
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